vendredi 23 octobre 2009

Mustang

Du rock à la Memphis, qui ne joue (presque) pas sur le ridicule.
Le fait que ses textes soient en français et ses membres très jeunes (20 ans) distingue le groupe des foultitudes de copies nostalgiques et ridicules du King.

Cette énergie à peine sortie de l'adolescence et une qualité musicale précoce feront peut-être oublier le handicap de plusieurs décennies de ringardisation du genre. En tout cas, c'est plutôt couillu de leur part de s'y confronter sans détour.

Leur premier album, A71 (l'autoroute menant à la ville d'origine du groupe : Clermont-Ferrand - on a la route mythique qu'on peut), propose pas mal de bonnes choses (Je M'Emmerde, King of the Jungle), voire de très bonnes, comme Le Pantalon (les paroles valent le détour, ce qui est à nouveau atypique). J'accroche nettement moins sur les balades qui suivent, question de goûts, je suppose.
Leur dernier titre, C'est Fini, est surprenant. J'imagine que c'est celui-là en particulier qui incite la presse à parler de l'influence du mythique groupe électro Suicide (influence bien lointaine, àma).

On trouve très peu de vidéos du groupe sur la toile pour l'instant, mais heureusement une interview qui vaut le détour : toute la panoplie du méchant garçon élégant est portée par le chanteur. Ça va de la dégaine au phrasé, en passant par la gestuelle et un (très léger) côté provoc. Au final ils assument bien ce qu'ils font, et en parlent avec pas mal de maturité.

Une agréable découverte que le retour d'un son et d'un style qui vient du fond des âges du rock, mais à nouveau jeune, ce qu'il n'aurait jamais dû cessé d'être pour échapper au destin qu'il a connu.

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